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’est
dans les chapitres de Gargantua consacrés à la guerre de Picrocholine
que Rabelais a exprimé la majorité de ses idées sur cette question. En
ridiculisant les ambitions des conquérants, Rabelais a ainsi montré son
aversion pour la guerre. Pour lui, le bon prince doit être pacifique et
charitable pour ses voisins. Par contre, lorsque la puissance d’attaque
est trop grande et que seule la force peut l’arrêter, Rabelais est
d’avis qu’il convient de combattre avec le plus de modération
possible. Il ne faut pas oublier que les ennemis sont aussi des hommes
et qu’au terme de la guerre, il faudra de nouveau reconstruire la
paix. En résumé, Rabelais est contre la guerre de conquête mais en faveur
d’une guerre défensive menée avec le plus de sobriété possible.
En plus des conflits armés, Rabelais exprime aussi dans ses textes ses
idées face à la religion catholique.
Dans la majorité de ses œuvres, Rabelais ridiculise le catholicisme : l’inutilité sociale des moines qui prient sans y penser ni entendre, la vénération des reliques et les pèlerinages sont quelques exemples des moqueries de Rabelais. Il appuie par contre l’Évangélisme, cette doctrine qui proclame la nécessité de prendre l’Écriture comme le seul fondement du christianisme et d’abandonner les institutions crées par les hommes. « En somme, Rabelais paraît partisan d’une morale plus conforme aux exigences de la Nature et de la vie qu’il a chantée sous toutes ses formes ; et sans pousser jusqu’au rationalisme, il tendait probablement au déisme »3.
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